Verdict sur le déficit public

 

Quand les résultats sont là, l’honnêteté c’est de les attribuer à leurs auteurs.

 

Les efforts et le sérieux engagés depuis 2012 ont payé : le déficit public de la France passe sous la barre des 3 % de son PIB. La dernière fois que la France a durablement respecté ses engagements européens, c’était sous le Gouvernement de Lionel Jospin. Mais les 10 années de gouvernement à droite, de 2002 à 2012, avaient sérieusement dégradé nos finances publiques qui sur la décennie ont accusé un déficit cumulé de plus de 800 milliards d’euros.

 

Depuis 2012, c’est la responsabilité budgétaire qui a été mise en œuvre, reposant sur un équilibre entre les recettes et les dépenses. L’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) confirme aujourd’hui ce sérieux. Si le déficit public revient sous la barre des 3 % de PIB, c’est grâce à des recettes dynamiques, qui ont fait rentrer 48 milliards d’euros de plus en 2017 dans les caisses de l’Etat. Ces recettes supplémentaires proviennent en quasi-totalité de la relance de notre machine économique qui produit plus de richesses. Dans le même temps, les dépenses publiques ont progressé à un rythme inférieur à celui des recettes (+32 milliards d’euros par rapport à 2016, contre + 48 milliards d’euros pour les recettes par rapport à 2016). Cette hausse des dépenses inclut la juste revalorisation des rémunérations des agents des fonctions publiques (+ 6 milliards d’euros), avec la revalorisation du point d’indice.

 

La publication de ce jour de l’INSEE clôt une fois pour toutes la polémique initiée à l’été 2017 par la Cour des comptes qui avait alors entrepris un procès en insincérité des comptes 2017, procès repris à l’envi par le gouvernement qui n’avait pas de mots assez durs pour qualifier le quinquennat précédent.

 

Si 2017 confirme la démarche entreprise par la France depuis 2012 en matière de crédibilité budgétaire, nous alertons en revanche pour 2018 : le dynamisme des recettes fiscales sera sévèrement amputé par les cadeaux fiscaux accordés aux 1% des Français les plus riches grâce à la réforme de l’ISF et l’instauration d’une flat tax.

 

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Communiqué du groupe Nouvelle Gauche à l’Assemblée nationale – 26/03/2018

 

 

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