Hausse du nombre de demandeurs d’emplois au 3ème trimestre 2018 : la politique du gouvernement aggrave la tendance

Le nombre de demandeurs sans aucun emploi augmente de 16 300 au 3ème trimestre de 2018 alors que celui des demandeurs d’emploi avec quelques heures de travail augmente de 5300. A l’exception de la Corse, des Hauts de France, de la Normandie et de Provence Alpes Côte d’Azur, toutes les régions sont touchées par l’augmentation du nombre de demandeurs d’emploi.

Si le nombre de demandeurs d’emploi baisse depuis un an, c’est uniquement grâce aux améliorations enregistrées au 4ème trimestre 2017 (réduction de 30 300 du nombre de demandeurs d’emploi) et au 1er trimestre 2018 (réduction de 33 300 du nombre de demandeurs d’emploi), dont les effets découlent principalement des politiques mises en œuvre sous le précédent quinquennat. Au cours des 2ème et 3ème trimestres 2018, ce sont respectivement 4600 et 16300 demandeurs d’emploi de plus qui sont enregistrés.

Les députés Socialistes & apparentés ont exprimé, dès la loi de finances pour 2018, leur crainte de voir le nombre de demandeurs d’emploi repartir à la hausse du fait :

  • du léger recul de l’investissement des ménages, essentiellement en matière de logement (-0,1% au 2ème trimestre 2018, alors qu’en 2017 cet investissement a augmenté de +5,7%)
  • du léger repli des marges des sociétés non financières (de 0,5 point au 2ème trimestre 2018).
  • de la suppression des créations d’emplois aidés, passant de 310 000 en 2017 à 136 000 en 2018. Cette suppression a signifié pour de nombreux bénéficiaires de ces contrats, l’inscription à Pôle emploi étant donné qu’aucune alternative concrète n’a été proposée par le gouvernement

A l’occasion du budget alternatif qu’ils ont présenté avec les sénateurs socialistes, les députés socialistes ont affirmé la nécessité :

  • d’accélérer sur l’investissement, pour corriger l’essoufflement de croissance économique observé depuis le 2ème trimestre 2018. Ils ont notamment insisté sur la nécessité de structurer l’investissement en faveur de la transition énergétique, au travers de propositions concrètes ;
  • de stopper l’appauvrissement des départements qui comptent une proportion plus importante de personnes retraitées et de personnes sans transport en commun que la moyenne nationale. Ces départements voient le pouvoir d’achat de leurs habitants grevé par la hausse de la CSG, la non revalorisation des pensions et l’augmentation inédite des taxes sur les carburants. Ces 3 effets combinés entraînent un appauvrissement qui se répercute sur tout le cycle économique. En effet, du fait de leur pouvoir d’achat amputé, ces habitants font moins travailler le commerce local et les artisans, qui voient à leur tour leur chiffre d’affaires baisser.
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