Universités : une sélection qui ne dit pas son nom

 

Le groupe Nouvelle Gauche fait part de ses vives inquiétudes quant à la réforme de l’accès à l’université présentée hier par le Gouvernement.

 

Si les efforts prévus en faveur de l’orientation et de l’accompagnement des étudiants vont dans le bon sens, l’accès aux filières prend tous les atours d’une sélection qui ne dit pas son nom.

 

Le principe du « dernier mot à l’étudiant » brandi par le Gouvernement ne sera pas appliqué dans les filières les plus tendues où la sélection sur dossier sera de mise.

 

D’autre part, en l’absence de moyens conséquents, les « sas » qui pourront être imposés aux étudiants relèveront davantage de la sélection par le découragement que d’une véritable remise à niveau. En outre, l’enveloppe de 500 millions d’euros sur 5 ans nous paraît sous-dimensionnée pour remplir les objectifs pédagogiques de ces parcours complémentaires.

 

Le groupe Nouvelle Gauche reste attaché au principe de libre accès à l’enseignement supérieur et de mixité sociale à l’université. Cette réforme ne fera qu’aggraver les inégalités entre les bacheliers de la filière générale et ceux des filières technologiques et professionnelles pour qui l’admission à l’université deviendra un véritable parcours du combattant. A contrario, notre groupe propose que des places soient réservées aux diplômés des filières techniques et professionnelles à l’instar de ce qui existe déjà dans l’enseignement agricole.

 

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Communiqué d’Olivier Faure, président du groupe Nouvelle Gauche à l’Assemblée nationale – 31/10/2017

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