Réaction aux propos du Premier ministre

 

Les déclarations du Premier ministre sur le caractère inacceptable du dérapage sont partisanes et excessives. La critique était attendue, dans la mesure où les efforts, voire les sacrifices à venir, ont été annoncés avant même le rapport de la Cour des comptes. L’exercice de style est convenu, et annonce sans aucun doute bien des renoncements à des promesses de campagne dont le pouvoir actuel s’est montré fort généreux.

 

Le gouvernement précédent, dont le Président de la République a été le ministre de l’Economie jusqu’en octobre 2016, ce que ne peut ignorer le Premier ministre, s’est au contraire toujours appliqué à réduire le déficit abyssal laissé par les anciens amis politiques du Premier ministre. Comme il est pratique aujourd’hui de n’avoir aucun héritage…

 

Chacun sait par ailleurs que c’est dans l’exécution budgétaire que doivent se dégager les moyens nécessaires à l’attente des objectifs de déficit. Le risque de dépassement des 3% n’est pas de 8 Mds d’euros mais de 3,6 Mds d’euros. Il peut être couvert, comme cela a été le cas chaque année en dépit des alertes systématiques de la Cour des comptes, en mobilisant la réserve de précaution. C’est cela le sérieux budgétaire dont le précédent gouvernement ne s’est jamais départi.

 

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Communiqué de Boris VALLAUD, député des Landes, porte-parole du groupe Nouvelle Gauche – 29/06/2017

 

 

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