La jeunesse est la grande oubliée du gouvernement – Nos propositions
Nous le disons depuis maintenant un an : les jeunes sont les grandes oubliées des plans d’urgence et de relance du gouvernement :
- 700 000 jeunes sont rentrés à la fin de l’été sur le marché du travail dans des conditions dégradées, 150 000 jeunes ont perdu leur job étudiant mais doivent encore financer leurs études et leur logement. Les jeunes peinent à se nourrir et à se loger en plus de peiner à trouver un emploi ou un stage.
- Pour ces jeunes, nous avons proposé deux primes pendant toute la durée de l’état d’urgence sanitaire : 350 euros pour les anciens étudiants en fin de cursus arrivant sur le marché du travail et 500 euros pour ceux qui ont perdu leur job étudiant en raison du confinement : fin de non recevoir du gouvernement. A l’initiative de Joël Aviragnet, nous avions également proposé des bons alimentaires pour les étudiants et apprentis dès le 28 avril dernier.
En plus des difficultés sociales rencontrées par les jeunes, le nombre de consultations d’aide psychologique a explosé dans les universités :
- La France compte un psychologue pour 30 000 étudiants, contre 1 pour 1 500 aux USA ou 1 pour 3000 au Canada. Nous avons demandé au gouvernement des moyens supplémentaires pour l’aide psychologique aux étudiants.
- Le gouvernement a annoncé une réouverture des universités pour les étudiants vulnérables par groupes de 10. C’est une bonne chose. Mais cette annonce sera effective que si des moyens exceptionnels sont débloqués comme l’a rappelé Christine Pirès Beaune.
Par ailleurs, nous proposons un minimum jeunesse, comme il existe un minimum vieillesse, qui prendrait la forme d’un revenu de base et d’une dotation universelle dès 18 ans :
- Le revenu de base vise à verser automatiquement, à partir de 18 ans, un minimum mensuel en lieu et place du RSA et de la prime d’activité, de manière dégressive en fonction des revenus de la personne, et sans conditions ;
- La dotation universelle vise à créditer, à partir de 18 ans, 5 000 euros sur chaque Compte Personnel d’Activité pour des usages de formation (poursuite ou reprise d’études, formation BAFA), de mobilité (permis de conduire) et d’entrepreneuriat sous toutes ses formes (formation et accompagnement pour la création d’entreprise, de coopérative, de fondation, d’association).
Régis Juanico, Hervé Saulignac et Sylvie Tolmont ont demandé cette mesure lors des débats dans l’hémicycle sur la situation de la jeunesse et sur la pauvreté. Notre proposition de loi pour un minimum jeunesse sera débattue le 18 février prochain.