Fermeture d’usines – Stop à l’inaction !

Lundi, le Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), qui scelle la fermeture de l’usine Ford de Blanquefort (850 salariés) a été homologué.

Des dizaines d’autres usines sont confrontées actuellement à des difficultés en France : Ascoval dans le Nord (281 salariés), les Fonderies du Poitou dans la Vienne (400 salariés), Arjowiggins dans la Sarthe (870 salariés)…

Le mois dernier, le groupe allemand Südzucker a également annoncé la fermeture en 2020 de sa sucrerie de Cagny, dans le Calvados. Ce sont plus de 650 emplois directs et indirects qui risquent d’être supprimés.

Cela a été une décision brutale, prise sans aucune concertation.

Une méthode qui malheureusement devient habituelle. Tout devrait donc passer après l’intérêt des actionnaires, réclamant toujours plus de dividendes, sans se soucier jamais de l’avenir des territoires.

Cela s’inscrit également dans un contexte d’échec de la fusion entre Alstom et Siemens et de tensions entre la France et les Pays-Bas sur Air France-KLM.

Sur tous ces dossiers industriels il y a eu des belles paroles du gouvernement mais peu d’actes. Ce sont pourtant ces logiques de désindustrialisation qui expliquent en partie les fractures de notre pays que le mouvement des gilets jaunes a révélé.

Face aux difficultés rencontrées par ces différentes usines et aux attentes légitimes des salariés, nous appelons le gouvernement à :

  • Mettre enfin en œuvre une véritable stratégie industrielle française avec au cœur de cette stratégie le maintien et le développement des emplois et non la défense d’intérêts financiers ;
  • Etudier toutes les possibilités pour maintenir les emplois chez Ford, Ascoval, les Fonderies du Poitou, Arjowiggins ou la sucrerie de Cagny…
  • Renoncer aux privatisations proposées dans le cadre de la loi Pacte qui sera examinée la semaine prochaine en séance publique.
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