Ils ne veulent pas une médaille, ils veulent plus de salaire !

Gouvernement a promis de verser une prime exceptionnelle à tous ceux mobilisés pendant la crise sanitaire : agents de la fonction publique, et notamment de la fonction publique hospitalière, aux personnels des EHPAD et des services d’aide à domicile, au reste du secteur médico-social. C’est une bonne chose, nous l’avions demandé depuis le début de la crise.

 Néanmoins, la mise en oeuvre cette prime par le Gouvernement rencontre plusieurs difficultés :

  • Certains départements sont privés de la prime maximale alors que tout démontre qu’ils ont été plus frappés que certains de ceux qui y ont droit. Et à l’intérieur d’un même département, des établissements hospitaliers seront éligibles à la prime quand d’autres n’y auront pas droit. (voir la question d’Hervé Saulignac, député de l’Ardèche)
  • Au sein d’un même hôpital et d’un même EHPAD, une partie du personnel sera récompensée tandis que l’autre ne le sera pas. C’est notamment le cas des sociétés prestataires de restauration ou de nettoyage. (voir la question de Christine Pirès Beaune, députée du Puy-de-Dôme)
  • Cette prime ne sera pas la même pour tous alors que tous ont accompli leur travail avec une prise de risque identique et un courage remarquable. Nous avons demandé que cette prime soit égale pour tous les personnels mobilisés.
  • Pour les aides à domicile, cette prime restera à l’appréciation des structures employeuses. Etant donné les difficultés financières de nombreuses associations, cette prime sera à géométrie variable en fonction du statut des aides à domicile. (voir la question de Jean-Louis Bricout, député de l’Aisne)

Lors des questions d’actualité nous avons demandé au gouvernement de réparer ces injustices, mais également :

  • De revaloriser les salaires de tous les professionnels mobilisés en première ligne pendant la crise sanitaire : personnels des hôpitaux et des EHPAD, aides à domicile et tous ceux qui ont pris soin de nous, de nos aînés ou des personnes en situation de handicap.
  • D’arrêter de raisonner en silos. La concertation que le Ministre de la Santé souhaite lancer dans les prochaines semaines devra concerner tous les secteurs : l’ hôpital, mais aussi la médecine de ville, les EHPAD, l’aide à domicile, les soins palliatifs. 
  • De présenter enfin la loi consacrée à la dépendance promise par le Président de la République pour 2018, puis pour 2019. Nous sommes en mai 2020 et nous attendons toujours. (voir la question de Joaquim Pueyo, député de l’Orne)

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