La hausse du numerus clausus pour les médecins ? Les territoires attendront !

Le 16 avril dernier, la Ministre de la Santé et des solidarités a signé l’arrêté qui fixe le nombre de places ouvertes pour les études de médecins (numérus clausus). Pour 2019, il y aura 606 places de plus : cette augmentation est la bienvenue et nous la saluons.

 

Mais quelle ne fut pas notre surprise de découvrir que les 2/3 de ces places supplémentaires seront affectés à la région parisienne !! Ainsi, il n’y aura aucune place supplémentaire pour Caen, Nantes, Tours, la Lorraine, Clermont ou encore Limoges dont on connaît pourtant les déficits en médecins.

 

En paroles, le Gouvernement se targue de vouloir accompagner les territoires ruraux : dans les faits, il concentre les moyens dans la capitale. En désavantageant les territoires, le Gouvernement fait courir le risque de renforcer les inégalités d’accès aux soins, le choix de l’université conditionnant très largement l’installation des futurs médecins.

 

Face à cette injustice territoriale, Valérie Rabault, députée de Tarn-et-Garonne et présidente du groupe Socialistes & apparentés a interpellé le Gouvernement, lors de la séance du 29 avril. Lors de la séance de questions au gouvernement du 30 avril, Guillaume Garot, député de la Mayenne et 1er vice-président du groupe Socialistes & apparentés, a demandé au Premier Ministre de corriger l’arrêté qui fixe la répartition des places supplémentaires ouvertes aux étudiants de médecine : le secrétaire d’Etat, Adrien Taquet, a fait une réponse « hors sujet » qui ne portait même pas sur le numérus clausus. La mobilisation doit se poursuivre pour que cet arrêté soit corrigé.

 

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