Le gâchis de la proposition de loi sur les directeurs d’école

Face au malaise grandissant des directrices et directeurs d’école, tragiquement illustré par le cri d’alarme de Christine Renon en octobre dernier, il est temps de répondre aux besoins de la fonction !

Leurs attentes sont simples, concrètes et raisonnables : un temps de décharge supplémentaires et un soutien administratif.

Cette PPL, issue de la majorité présidentielle, a d’abord surpris en ce qu’elle venait interrompre les discussions engagées entre le Ministère de l’éducation nationale et les directrices et directeurs d’école sur les besoins de la fonction. Surtout, elle se limitait à une déclaration de bonnes intentions avec des articles de loi qui n’étaient pas à la hauteur des ambitions de l’exposé des motifs.

Le texte a alors été amélioré en commission, sur l’initiative des députés Socialistes et apparentés, notamment :

  • Sur la délégation de l’autorité académique au directeur : nous avons obtenu que celle-ci n’entraine pas de lien hiérarchique sur ses collègues
  • Sur la possibilité de ne pas organiser d’élections de parents d’élèves en cas de liste unique : nous avons obtenu sa suppression et la faculté de mettre en place un vote numérique

Pourtant, en Séance, les députés de la majorité entravent les deux attentes principales des directrices et directeurs :

  • Sur la décharge : le principe de décharge totale à partir de 8 classes est supprimé

Nous demandions de poser le principe selon lequel toute directrice et tout directeur dispose d’un temps de décharge, fixé en fonction du nombre d’élèves.

  • Sur le soutien administratif : il reste une simple possibilité à la charge des collectivité

Nous avons fermement dénoncé le fait que le soutien administratif ne soit pas assuré par l’Etat afin d’assurer un soutien effectif à toutes les directrices et tous les directeurs sur tout le territoire.

Les députés Socialistes et apparenté auront toutefois permis deux avancées :

  • Un réel soutien matériel de l’Etat : toute directrice et directeur d’école disposera du matériel numérique nécessaire à sa fonction
  • Un renforcement de la démocratie scolaire : il sera possible pour les directrices et directeurs de mettre en place des conseils de la vie écolière

Les députés Socialistes et apparentés ont regretté que ce texte n’apporte finalement aux directrices et directeurs, dans l’attente, ni plus de temps, ni plus de soutien.

Les députés socialistes et apparentés membres de la commission des affaires culturelles et de l’éducation

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