Loi Santé : pourquoi nous avons voté contre

La question de la santé de nos concitoyens fait partie des principaux sujets abordés dans le grand débat national. Or, après les grandes annonces du plan « Ma santé 2022 », ce projet de loi au rabais ne tient pas compte des attentes exprimées par les Français.

Le gouvernement prétend supprimer le numerus clausus ? C’est faux, en réalité il crée des modalités de régulation similaires !

Dans chaque région, les universités et l’agence régionale de santé devront arrêter ensemble les objectifs en matière d’accueil et de capacité de formation. Or, comme il n’est pas prévu d’augmenter les capacités de formation au sein des universités, ni de déployer une nouvelle offre de stages au sein du système de santé cette suppression n’est qu’un écran de fumée !

Le gouvernement prétend créer 500 à 600 hôpitaux de proximité ? C’est faux, en réalité il va seulement « labelliser » des hôpitaux existant !

 

 

Pire, avec le label « hôpital de proximité », les centres hospitaliers des villes moyennes et des petites villes vont être déclassés. Les « hôpitaux de proximité » que le gouvernement compte créer n’auront plus de plateaux techniques ou de maternité, ce ne seront rien d’autre qu’un dispensaire doublé d’un EHPAD !

Le gouvernement ne répond pas à l’urgence de la désertification médicale et les territoires ruraux risquent une nouvelle fois d’être les grands perdants de cette réforme !

En janvier les députés socialistes et apparentés avaient pourtant proposé des mesures nouvelles pour assurer à tous les Français un meilleur accès à la santé. Nous avons de nouveau proposé ces solutions nouvelles lors des débats parlementaires, elles ont une nouvelle fois été balayées par la majorité !

 

 

Le gouvernement propose enfin de créer une « plateforme des données de santé ». Elle suscite pour nous quelques inquiétudes.

Si nous sommes favorables à ce que les données de santé soient accessibles aux organismes publics et à la recherche afin de développer une prévention sanitaire de qualité, il est important que ces données ne se retrouvent pas en possession d’opérateurs économiques souhaitant faire un bénéfice sur le dos des patients.

Nous avons donc défendu un amendement d’interdiction de la commercialisation des données de santé, il n’a malheureusement pas été adopté, ce texte devra néanmoins impérativement être précisé sur ce point lors de la navette parlementaire.

 

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