Nous avons besoin d’un Etat fort !

À l’occasion du deuxième « Printemps de l’évaluation », les députés du groupe Socialistes et apparentés ont choisi d’aborder la question de la place et du rôle de l’État au sein des politiques publiques – en particulier celles que la majorité a mises en œuvre depuis deux ans.

Cela a pris le forme d’une proposition de résolution.

Promouvoir un État fort devrait être l’ambition de tout Gouvernement. Mais aujourd’hui, l’Etat est en panne :

  • Un État fort a le souci de tous ses territoires. Les projets de loi présentés depuis deux ans ont tendance à oublier les territoires d’outre-mer. ;
  • Un État fort est un État capable de défendre ses intérêts. Faute d’une expertise juridique suffisante en matière d’impôt sur les sociétés, l’État a dû laisser filer 2,5 milliards d’euros en 2018, ce qui représente tout de même le tiers du budget du ministère de la justice ;
  • Un Etat fort est celui qui a une ambition pour la culture. Les musées gérés par l’Etat n’ont pas un taux d’ouverture suffisant et, en 2018, on compte 500 000 spectateurs de moins dans les lieux de spectacle vivant subventionnés par l’Etat (vous trouverez un focus sur ce point dans la suite de la lettre d’information) ;
  • Un État fort est celui qui ne laisse personne au bord de la route, notamment s’agissant de l’emploi. Le nombre d’emplois aidés est passé de 460 000 en 2016 à 128 000 en 2018 et 100 000 prévus en 2019.
  • Enfin, un Etat fort ne reste pas spectateur face à la crise dans les urgences. Le gouvernement refuse de débloquer les 500 millions d’euros qui lui permettraient d’augmenter de 20% le nombre de médecins urgentistes comme le lui suggère la Cour des comptes.

Lors de sa déclaration de politique générale la semaine dernière, le Premier ministre a déclaré que « l’État qui devrait raisonner en stratège pour le long terme s’est trop souvent englué dans le court terme ». Cela suppose de corriger la politique que le gouvernement a mené depuis deux ans.

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