Pour une stratégie de vaccination anticipée et organisée

Le flou et le manque d’anticipation ont trop souvent émaillé l’action du Gouvernement depuis le début de la crise sanitaire. De nombreux éléments nous font craindre que la France ne soit pas au rendez-vous du vaccin :

  • Ces derniers mois, l’Allemagne a investi 750 millions d’euros dans 3 entreprises qui développent un vaccin, la France seulement 36 millions d’euros (hors sphère publique) ;
  • Alors que le Royaume-Uni et l’Allemagne ont déjà publié une doctrine de vaccination, la France a lancé il y a seulement 3 jours, le 9 novembre, une consultation publique « pour engager une réflexion sur la stratégie vaccinale d’utilisation d’un vaccin » dont les conclusions ne sont attendues que pour le début de l’année 2021. Pourtant le 13 octobre, en réponse à une question Boris Vallaud, le Ministre de la Santé indiquait que « tout est en cours de préparation sur ce sujet ».
  • Plusieurs pays européens sont d’ores et déjà en train de lancer l’organisation de centres de vaccination. Pas la France. Face à ce constat, Chantal Jourdan a de nouveau interrogé le gouvernement le 10 novembre. Le Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de la Santé s’est contenté d’indiquer que « notre pays n’est pas en retard », appelant par la suite à « ne pas faire de polémiques à propos d’un vaccin qu’on n’a pas encore trouvé ».

Parce que la découverte d’un vaccin contre le COVID-19 représente aujourd’hui la seule issue crédible pour une sortie de crise à moyen terme, il convient pour la France de ne pas manquer ce tournant. C’est l’objet de la proposition de résolution que nous avons déposée jeudi, invitant le gouvernement à mettre en place une stratégie de vaccination anticipée et organisée.

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