Réforme des retraites – le gouvernement maintient le flou

La mobilisation contre le projet de réforme des retraites est désormais le plus long conflit social depuis mai 1968. Déjà 37 jours de grèves mais le gouvernement et le Président de la République continuent à s’entêter avec cette réforme !

Les députés socialistes et apparentés restent mobilisés contre la réforme des retraites, dans la rue aux côtés des organisations syndicales, et à l’Assemblée nationale pour interpeller le gouvernement.

Gisèle Biémouret, députée du Gers, a posé trois questions simples au gouvernement lors de la séance de questions d’actualité :

  • Le gouvernement se dit prêt au compromis ? Mais est-il prêt à renoncer à l’âge pivot ? Sinon toutes les avancées proposées ne seront financées que par des baisses de pensions ou par l’allongement de la durée de la vie au travail !
  • Le gouvernement est-il prêt à introduire les quatre critères de pénibilité prévus par la réforme de 2014 et exclus par ce gouvernement en 2017 ? Avec ces quatre critères (manutention de charges lourdes, postures pénibles, vibrations mécaniques et risques chimiques) 800 000 personnes pourraient partir plus tôt à la retraite contre seulement 180 000 aujourd’hui.
  • Le gouvernement fait miroiter une retraite à 1000 euros minimum pour les carrières complètes ? Mais quid de ceux qui n’auront pas une carrière complète ? Ce qui est la réalité de nombreux français aujourd’hui et encore plus demain, avec la réforme de l’assurance chômage.

 

Malheureusement, après deux ans de concertations sur la réforme des retraites, le gouvernement est toujours aussi incapable de répondre précisément à nos questions précises !

Comme l’a rappelé Valérie Rabault lors des questions d’actualité, ce qui se conçoit bien s’énonce clairement. Or, nous craignons que ce précepte ne puisse s’appliquer à cette réforme des retraites.

 

 

Le gouvernement nous promet désormais des réponses lors du débat parlementaire. Mais de quel débat parlementaire parle-t-il ? Il a décidé d’engager une procédure accélérée sur ce texte, limitant ainsi la durée des débats, et a annoncé vouloir recourir à des ordonnances, empêchant tout débat de fond sur certaines dispositions de sa réforme.

Après avoir maltraité le dialogue social, le gouvernement s’apprête à maltraiter le débat parlementaire comme l’a rappelé Laurence Dumont, députée du Calvados.

 

 

Durant ces prochaines semaines, les députés socialistes et apparentés continueront sans relâche d’interroger le gouvernement afin de lever le flou sur ses intentions, et dévoiler tous les loups de sa réforme. Exemple avec cette question de Gisèle Biémouret, députée du Gers, sur les annonces en trompe l’oeil du gouvernement sur les retraites agricoles.

 

 

Accessibilité