rivalité entre iran et arabie saoudite
“Entre l'Iran et l'Arabie saoudite, le choix est évident (…). La guerre larvée entre l’Arabie saoudite, championne du wahhabisme (doctrine rigoriste de l’islam sunnite), et l’Iran, chiite, qui se dresse en toile de fond de la crise libanaise, reflète une rivalité croissante entre ces deux pays. La France et les Etats-Unis devraient faire tout ce qu’ils peuvent pour favoriser une normalisation ou une réduction des tensions entre l’Arabie saoudite et l’Iran. En bousculant La perception selon laquelle le conflit au Yémen est l’expression d’une rivalité entre l'Iran et l'Arabie saoudite ne reflète peut-être pas toute la réalité Affermir et affirmer. La République islamique d’Iran et le Royaume d’Arabie Saoudite aspirent à un rayonnement politique, diplomatique et religieux dans le monde arabo-musulman, et se disputent ce rôle de prédominance. La perception selon laquelle le conflit au Yémen est l’expression d’une rivalité entre l'Iran et l'Arabie saoudite ne reflète peut-être pas toute la réalité Le poids des populations chiites dans les États arabes du golfe, Les guerres par procuration opposant l'Arabie saoudite et l'Iran, Rupture des relations diplomatiques en 2016, Attaque contre l'ambassade saoudienne à Téhéran, « 5 questions pour comprendre la crise entre l'Arabie saoudite et l'Iran ». 2363 – Rivalité et regain de tension entre l’Arabie saoudite et l’Iran – Les raisons ? L’Arabie saoudite, qui abrite les lieux saints de l’islam, prétend diriger les sunnites du monde entier (soit 85 pour 100 de la population musulmane), alors que l’Iran affirme que sa République islamique constitue le modèle parfait de l’État religieux, d’où son désir de l’exporter. Depuis 1979, l’Iran est une théocratie où le religieux prime sur le politique (velayat e-faqih), modèle que les fondateurs de la République islamique ont tenté d’exporter. Affaiblir puis affronter. En retour l'Iran accuse l'Arabie saoudite d'avoir été derrière l'Irak en soutenant financièrement ce pays durant la guerre Iran-Irak (1980-1988). Troisièmement, la rivalité incite les acteurs locaux et régionaux à prendre parti. En réaction, des Iraniens attaquent l'ambassade saoudienne à Téhéran. Elle est également de plus en plus seule, les Émirats arabes unis exprimant depuis plusieurs semaines la volonté de se retirer. 1Depuis l’intervention militaire américaine en Irak, en mars 2003, la rivalité régionale entre la République islamique d’Iran et l’Arabie saoudite est progressivement devenue un facteur structurant de la géopolitique du Moyen-Orient. Continuer de lire « Iran – Arabie saoudite : Cette guerre froide… qui ne dit pas son nom ! Premièrement, elle se fait surtout sentir dans les pays arabes les plus faibles, où elle joue sur les lignes de faille existantes plutôt que d’en créer de nouvelles. L'Iran est un allié de longue date de Bachar Al-Assad et fournit non seulement un soutien diplomatique[5] mais engage même des moyens militaires : en octobre 2015 il était estimé[6] que 2 000 combattants iraniens ou soutenus par l'Iran se trouvaient en Syrie. Mais elle ne saurait s’y résumer. Cette rivalité, qui se manifeste à l’échelle du Moyen-Orient, s’étend aussi à d’autres questions, dont la politique énergétique et les efforts de séduction auprès des puissances mondiales. Le 2 janvier 2016, l'Arabie saoudite exécute le cheikh Nimr Baqr al-Nimr, dignitaire chiite saoudien. Le royaume saoudien voulait absolument éviter que l'Iran s'établisse sur la rive sud du golfe persique aux portes de l'Arabie Saoudite. Les relations entre l’Arabie saoudite et l’Iran ont toujours été tendues, précaires et difficiles. De cette « guerre froide », ne pourra-t-il sortir qu’un seul vainqueur ? Avec l’affaiblissement continuel de l’Irak depuis 1991, et plus encore depuis 2003, l’Arabie saoudite et l’Iran sont incontestablement devenus les deux grandes puissances dans la région du Golfe. Les deux puissances soutiennent, au-delà de leurs frontières nationales, des mouvements armés afin de déstabiliser l’adversaire. Veuillez sélectionner toutes les cases qui s'appliquent : Service canadien du renseignement de sécurité. La dernière modification de cette page a été faite le 2 mars 2021 à 06:36. Premièrement, elle se fait surtout sentir dans les pays arabes les plus faibles, où elle joue sur les lignes de faille existantes plutôt que d’en créer de nouvelles. En Arabie Saoudite, les Chiites ne représentent que entre 10 et 15 % de la population saoudienne, mais sont majoritaires dans la région stratégique d'Al-Hassa qui concentre l'essentiel des champs pétrolifères du royaume. Longtemps subtile et indirecte, la rivalité entre ces deux puissances régionales est devenue plus intense et plus féroce et n’a cessé de prendre de l’ampleur au cours des dernières années. Téhéran, par exemple, a soutenu le Hamas, le groupe palestinien affilié aux Frères musulmans, afin de plaire à des personnes de différentes confessions et ethnies. Chaque pays se pose en principal champion de l’islam, statut sur lequel il se fonde pour revendiquer le rôle de leader régional. Les deux pays sont des puissances religieuses, qui pratiquent la discrimination contre des segments de leur population. Malgré toute l’attention qu’il retient actuellement, le Yémen joue un rôle secondaire dans l’équilibre des pouvoirs dans la région. L’Arabie saoudite, quant à elle, prétend diriger le monde arabe, mais cherche aussi à maintenir et à approfondir les liens qu’elle entretient sur le plan de la sécurité avec les grandes puissances.
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